#4 – UN JOUR SANS FIN …
Que nous apprend la crise pandémique de notre fragilité ? Selon Miguel BENASAYAG, philosophe et psychanalyste, cette crise a deux visages. Un aspect mondial, historique, social, mais aussi un aspect plus individuel. Soudain, la réalité des corps malades ébranle la prétendue réalité économique. En même temps, avec le confinement, progressivement le désir s’estompe, et le risque est grand de voir se défaire rapidement toutes nos structures. Pour qui vit à plusieurs, l’enfer c’est les autres ; pour qui vit seul, l’enfer c’est soi-même. Alors, comment s’adapter à la solitude et à l’enfermement ? Cette crise nous révèle que la vie individuelle et la vie sociale sont deux faces d’une même pièce. Il a fallu que des milliards de personnes se trouvent isolées pour découvrir combien l’être humain est un être de liens. Il s’agira moins de vaincre que de retrouver un équilibre. Pour ceux qui arriveront à ne pas se laisser dissoudre, à ne pas céder aux pulsions phobiques ou à la dépression, cette expérience deviendra peut-être un pilier dans leur existence.
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